8:00, Saint-Imier
Teddy Sassier est assis devant son ordinateur. Un café chaud dans la main gauche, la souris de l’ordinateur dans la droite. Ainsi commencent habituellement les journées pour ce technicien d’éoliennes. «Au début, nous vérifions toujours que les 16 turbines fonctionnent sans problème», nous confie Teddy. Sur l’écran, l’intégralité du parc éolien Juvent, sur le Mont-Soleil, est visible. Il est possible d’observer sur le moniteur chacune des turbines pour les surveiller. «Notre mission consiste à détecter dans les plus brefs délais toute anomalie avant qu’elle ne cause de graves dommages. Cela va du moteur en surchauffe aux problèmes de température dans les engrenages, en passant par une mauvaise pression hydraulique.» Rien à signaler. Teddy et son collègue Jérôme Lasnier peuvent effectuer les travaux de maintenance prévus sur la turbine n° 8, à savoir remplacer des filtres à huile dans le système hydraulique des pales du rotor ainsi que batteries de secours dans le dispositif de surveillance du système. La voiture chargée, nous gravissons le Mont-Soleil, à plus de 1200 mètres.
9:20, Mont-Soleil
Nous nous rendons sur le terrain où se trouve la turbine n° 8. Itti la chienne nous salue tandis que nous franchissons la clôture électrique. La turbine grandit à mesure que nous nous en approchons. Avec sa tour de 95 mètres et ses pales de 55 mètres, elle est une des plus grandes du parc éolien. Teddy me donne un casque, un harnais et des gants. Après avoir reçu de strictes instructions de sécurité, je monte avec Jérôme dans l’ascenseur de service. Claustrophobes s’abstenir, quoique cette option soit tout de même plus confortable que l’autre: 280 barreaux d’échelle.
10:00 Uhr, Salle des turbines
Petite surprise: on grimpe sur le toit de la salle de la turbine par une trappe. Assurés par deux gros mousquetons et des cordes fixées au harnais, nous nous tenons au sommet de la turbine, les jambes en coton en ce qui me concerne. Trois gros cylindres dans la roue de la turbine bloquent le rotor.
10:15, Sommet de la Turbine
Mon regard vagabonde vers le Jura, le Chasseral et les 15 autres turbines. En bas, le cheval paraît aussi petit qu’une coccinelle. En contemplant les trois énormes pales, je réalise qu’à elle seule, cette turbine peut produire de l’électricité pour 1500 foyers, selon son emplacement. Pendant que je profite de la vue, Teddy contrôle des capteurs. Les données météorologiques, mais aussi la direction ainsi que la qualité du vent sont essentielles pour bien orienter la turbine et les pales du rotor, et donc générer de l’électricité dans des conditions optimales.
12:05, Pause déjeuner
Retour dans la prairie située au pied de la turbine. Il règne un calme olympien, à peine perturbé par les quelques cloches des vaches que l’on entend au loin. Au déjeuner, Teddy raconte comment il a trouvé sa vocation: «Enfant, j’avais vu une éolienne dans un magazine. J’ai tout de suite su que je voulais travailler sur une machine de ce genre-là!» Ce Français âgé d’aujourd’hui de 37 ans, a concrétisé son projet, suivi une formation continue puis rejoint BKW en octobre 2021. Teddy jette un oeil à son téléphone mobile: aucune alerte orage. Nous pouvons remonter.
13:20, Dans l’ascenseur
Aux côtés de Jérôme dans le minuscule ascenseur, nous parlons de l’hiver sur le Mont-Soleil. Beaucoup de touristes en raquettes, à skis de fond ou promenant leur chien. Lorsque, par temps dégagé, des morceaux de glace se détachent des pales, cela peut être très dangereux. Voilà pourquoi les pistes de ski de fond et autres chemins de randonnée hivernale évitent les turbines. «À cause des jets de glace, il est déjà arrivé de devoir mettre tout le parc hors service pendant des heures certains week-ends d’hiver: la sécurité avant tout!»
14:30, Dans le Hub du Rotor
À quatre pattes, nous passons directement de la salle de la turbine au rotor, fascinant. C’est ici que l’on commande et surveille les pales du rotor. Teddy vérifie les réglages et constate que «tout va bien». Lorsque personne n’est sur place, les turbines sont surveillées à distance – 24 heures sur 24, 365 jours par an.
16:00, Près de la Clôture électrique
Le rotor tourne au vent et ronronne avec régularité. Lentement mais sûrement, nous nous éloignons de la turbine sur le chemin de terre. Itti la chienne nous fait ses adieux en aboyant par-dessus la clôture électrique. Une journée inoubliable vient de s’achever.
Article de Inmotion
Cet article vient de «Inmotion», le magazine du personnel du groupe BKW. Vous trouverez le numéro complet au format PDF ici.
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